Le tribunal de commerce de Lille doit examiner les offres de reprises de Camaïeu qui, déjà plombée avant la crise sanitaire, n’a pas résisté au confinement et a été placée fin mai en redressement judiciaire. L’enjeu est important : limiter le nombre de licenciements (plus de 4.700 salariés, dont 3.900 en France) et de fermetures de magasins (au nombre de 634 aujourd’hui).
Deux offres de reprise ont en effet été présentées aux représentants syndicaux.
Celle du management actuel, prévoit de reprendre 446 magasins, dont 43 seront sous l’enseigne de prêt-à-porter féminin de la galaxie Mulliez, Grain de malice, et associe le logisticien nordiste Log’s. Soit 2.520 emplois selon un porte-parole du porteur de l’offre.
Selon ce dernier, l’entreprise compte actuellement 3.134 salariés. Interrogée début juillet, la direction de Camaïeu faisait elle état de 3.900 salariés, mais a précisé jeudi que ces chiffres dataient en réalité de "fin 2019" et comptabilise finalement "3.146 salariés au 15 juillet 2020, dont 2.708 dans les magasins et 438 à Roubaix, répartis entre les bureaux et l’entrepôt logistique. L’autre offre de reprise émane de la Foncière immobilière bordelaise (FIB), fonds d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial de l’homme d’affaires Michel Ohayon.
"L’offre de (la) FIB c’est 511 magasins repris, 2.659 salariés au total (magasin, siège et entrepôt). Ce qui nous bloque, c’est le plan de financement. Il y a 20 millions d’euros en fonds propres de promesse non séquestrés.
De l’autre côté, on a une garantie avec les 30 millions d’euros séquestrés. Reprendre plus de monde c’est bien, mais si c’est pour revivre ça dans un an…", a ajouté M. Nguyen.