"Hello +brioche à la cannelle+ (…), tu peux bannir cette appli, il y en aura une nouvelle, c’est l’offre et la demande", rappe Maya2960 sur TikTok, en s’adressant au président Donald Trump, qui menace d’interdire le réseau social aux Etats-Unis. Microsoft négocie avec ByteDance, la maison-mère chinoise, pour racheter TikTok. Le vétéran de l’informatique sauverait ainsi la jeune appli en danger, et s’assurerait une place de choix dans l’univers fructueux des réseaux sociaux grand public.
La plateforme de partage de vidéos courtes, généralement musicales, décalées ou humoristiques, a connu une trajectoire ascensionnelle. Elle compte un milliard d’utilisateurs. Mais Washington l’accuse, avec une ferveur renouvelée ces derniers jours, de communiquer des infos personnelles aux autorités chinoise - ce que TikTok a toujours fermement nié.
Depuis les premières menaces d’interdiction proférées par le locataire de la Maison blanche, des créateurs assidus expriment leur désarroi avec humour.
"Tu peux essayer de nous censurer, tu peux faire un caprice, mais la constitution est de notre côté (…) la liberté d’expression ne peut pas être bannie", continue Maya2960, dans sa vidéo visionnée 1,8 million de fois. Elle estime, comme d’autres utilisateurs, que Donald Trump cherche à se venger des rangées de sièges vides lors de son meeting de campagne à Tulsa (Oklahoma) fin juin. Des adolescents avaient proclamé sur TikTok qu’ils avaient commandé de nombreux billets d’entrée avec la ferme intention de ne pas y aller.