Le ministre de l’Intérieur est-il tombé à pieds joints dans le piège tendu par un jeune rappeur en mal de notoriété ? En précipitant le déclenchement d’une opération de police dans le quartier du Mistral à Grenoble, le 26 août, après la diffusion de vidéos mettant en scène des hommes lourdement armés près d’un point de deal, Gérald Darmanin disait vouloir mettre un terme à "l’ensauvagement d’une minorité de la société". Une semaine après son coup de com, le ministre doit aujourd’hui répondre aux doutes grandissants sur la réalité des faits dénoncés.