Au soir de sa vie, Sergio Leone a réalisé son ultime chef-d’œuvre, qui ressemblait à un songe, à une rêverie opiacée : Il était une fois en Amérique (1984). Attention, pas « l’Amérique », mais « en Amérique », nuance. En effet, le cinéaste italien envisageait ce long-métrage comme un conte, une fable pour adultes. Avec cette fresque grandiose, pleine de lyrisme et d’émotion, il a fait son grand retour sur les écrans après treize ans de silence. Et bouclé sa trilogie sur l’Amérique commencée avec Il était une fois dans l’Ouest (1968) et poursuivie avec Il était une fois la révolution (1971). Ce film-fleuve de près de quatre heures, qu’il portait en lui depuis longtemps, a pourtant failli ne jamais voir le jour, tant sa gestation a été longue et compliquée.