Raoni, 90 ans, porte-parole des indigènes du Brésil hospitalisé depuis deux jours pour un état de grande faiblesse, a été transféré samedi par avion vers un hôpital mieux équipé afin de subir une série d’examens. Le leader du peuple Kayapo a été transféré «avec une certaine urgence» du petit hôpital de la ville de Colider où il avait été admis jeudi, vers un établissement plus moderne de celle de Sinop (centre-ouest également), en raison d’«une aggravation de son état», a annoncé le premier établissement.
«Il a présenté aujourd’hui (…) une hausse de son anémie et une dégradation des fonctions rénales (…) probablement à cause d’une hémorragie digestive», a indiqué dans un bulletin l’hôpital Santa Inês de Colider où avait été admis jeudi le chef indigène défenseur de la forêt amazonienne.
Cet hôpital de l’Etat du Mato Grosso «ne disposant pas d’unité de soins intensifs, il a été transféré avec une certaine urgence dans un autre établissement» du même Etat «au cas où son état clinique empirerait». Celui-ci, l’hôpital Dois Pinheiros, a indiqué en soirée que le chef mondialement célèbre au plateau labial présentait «des signes d’amélioration», notamment une élévation de sa tension, après de premiers soins.
Raoni pourrait souffrir d’un ulcère gastrique, une piste qui expliquerait les saignements dont il s’est plaint et qui sera explorée avec des examens, dont une endoscopie, à partir de dimanche, a précisé l’hôpital, où il devrait rester «au moins trois jours». Raoni Metuktire, connu dans le monde entier pour sa lutte infatigable pour la défense des droits et des terres indigènes, avait été transporté par avion de son village vers Colider, souffrant de «faiblesse, difficultés respiratoires, perte d’appétit et de diarrhées», a précisé l’hôpital Santa Inês.