Le corps calciné d’une adolescente de 15 ans avait été retrouvé à Nantes le 20 août dernier et un suspect placé en garde à vue ce mercredi. Ce dernier, multirécidiviste, a avoué hier le viol et le meurtre de la jeune fille. "C’est un échec pour la société", a reconnu un magistrat. L’homme de 45 ans, François V., avait déjà été condamné pour 12 viols et tentatives.
En décembre 2005, ce Poitevin d’origine, alors directeur de site industriel, avait été condamné aux assises à 18 ans de réclusion criminelle pour neuf viols, trois tentatives et une agression sexuelle commis dans la Vienne, en Charente-Maritime et en Charente entre 2001 et 2003.
Ses victimes étaient bâillonnées, ligotées, les yeux bandées, parfois sous la menace d’un couteau. Libéré en 2016, il avait retrouvé du travail et avait déménagé en Loire-Atlantique. "Il avait même trouvé une compagne. On a pu penser à une forme de stabilisation", a précisé Yvon Ollivier, procureur adjoint de Nantes.
"Dans ce dossier, on a affaire à quelqu’un qui présentait une figure tout à fait lisse", a-t-il insisté, en précisant qu’il "voyait une fois tous les deux mois un psychothérapeute". Et pourtant, quand François V. vient à Nantes, rue Adolphe-Moitié, le 20 août dernier, c’est bien dans le but de passer à l’acte, a-t-il reconnu en garde à vue. Il avait déjà fait des repérages dans cette rue et y trouve ce jour-là un appartement inoccupé car en travaux.