C’est un nouveau drame qui vient de se produire dans ce terrible dossier. La jeune Julie, âgée aujourd’hui de 25 ans,qui affirme avoir été violée à plusieurs reprises par une vingtaine de pompiers lorsqu’elle avait entre 13 et 15 ans a tenté de suicider a annoncé sa maman Corinne Leriche sur Twitter. L’enquête a duré 9 ans et n’a abouti qu’à trois poursuites pour "atteinte sexuelle en réunion". Une profonde injustice, estime la famille, qui explique son histoire dans une pétition en ligne.
Les faits remontent à 2008 et auraient continué jusqu’en 2010. À l’époque, Julie n’a que 13 ans et fait des crises de spasmophilie. Après une crise au collège nécessitant une intervention des pompiers, un membre de l’équipe de soignants, âgé de 20 ans, récupère son numéro de téléphone sur sa fiche d’intervention.
Quand il la recontacte, l’adolescente croit d’abord aux prémices d’une amitié. Elle raconte : « Un jour, alors que ma mère s’était absentée, il m’a posée sur le lit, s’est assis à califourchon sur moi et m’a violée. À partir de là, ma vie a basculé pour devenir un enfer… »
Quelques mois plus tard, le pompier revint la chercher, prétextant une balade. Selon la jeune fille, il l’emmena en fait chez lui, et la viola de nouveau, avec deux collègues. Après cela, les viols s’enchaînèrent, explique-t-elle.
Le jeune pompier incriminé, qui avait initialement récupéré son numéro, n’a jamais caché avoir su que Julie était mineure. Il estime que la jeune fille était alors tout à fait consciente de la situation.
Selon l son avocate, Me Daphné Puglies : « Il maintient sa position, ils étaient alors en couple et elle était parfaitement consentante ». À l’époque pourtant, la jeune fille est sous antidépresseurs, neuroleptiques et anxiolytiques. De son propre aveu, elle était devenue un « légume ».
Les pompiers quant à eux avouent l’avoir « fichée nympho » et fait circuler son numéro. Les rapports se seraient alors multipliés dans des parcs, les parkings, et même dans les toilettes de l’hôpital pédopsychiatrique dans lequel elle est internée.
Selon l’instruction, la requalification des faits est due à un défaut de preuves permettant d’établir le défaut de consentement. Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, c’est elle qui entre en contact avec certains grâce aux réseaux sociaux et exprime "son souhait de rapports sexuels en des termes très crus" et a des rapports avec environ vingt pompiers.